SOLVEIG DOMMARTIN

janvier 29th, 2007

Il y a des trapézistes qui volent , et qui hélas s’envolent pour toujours .Dans cette salle noire une femme magnifique d’élégance ( marion) se balance sur/dans  un écran .Elle est suspendue , elle tourne au-dessus de cette petite piste d’un cirque , lui même comme par magie suspendu dans Berlin .”LES AILES DU DESIR’ le chef d’oeuvre de Wim WENDERS , elle est là , Solveig dans cette petite caravane , en instance d’un départ , elle écoute de la musique , et nous l’écoutons avec elle , elle nous parlent , et elle se livre à nous . Les frontières , les murs , géographiques et psychiques n’éxistent plus ( sauf un … )  .Sa pensée , son monde intérieur, eux aussi non plus de limites ,elle est dans cette beauté immobile , d’un noir et blanc , qui annonce le jour de la couleur .Maintenant elle a rejoins son Ange , il l’attendait depuis si longtemps , mais pour moi il aurait du  l’attendre encore longtemps , un temps du “JUSQU’AU BOUT DU MONDE ” ( 1991) , et poutant elle sera, elle est  ” SI LOIN SI PROCHE ” comme par enchantement . Elle est aussi avec Claire Denis , ” J’AI PAS SOMMEIL” ( 94) et dans “S’EN FOUT LA MORT”

Solveig se tourne vers la caméra et regarde à travers l’objetif dans un court métrage ” IL SUFFIRAIT D’UN PONT” ( 1998 )

Elle se réalise là dans cet espace , dans un liens à faire et à refaire sans arrêt .

Je garde en moi cette voix , qui dépasse largement ce que l’on entend , la trapéziste c’est envolée ,à 48 ans,elle est juste à côte de moi , posée dans son silence,  je l’entends encore . Silencio …

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CINEMA SINGULIER 25 JANVIER

janvier 16th, 2007

Dans le cadre de Cinéma Singulier , Rémy Sérillon et Dominique Bichon , présentent le film de Roy Andersson , CHANSON DU DEUXIEME ETAGE le Jeudi 25 Janvier à 20H Ciné ville de Saint-Nazaire .

Dominique Bichon a eu la chance de rencontrer Serge Daney , et c’est aussi dans cet esprit que se déroulera cette séance , avec une position et un rendez-vous sur et dans l’image , d’un point de vue psychanalytique .

Position différente entre Deleuze et un certain Lacan ou encore de Sibony sur l’enjeu de la construction d’un récit , d’une simple image .

Roy Andersson , avant tout publicitaire, expose , s’expose , dans ce film , sur cette fonction du plan séquence ,d’un cadre extrème , d’un bord de fuite étonnnant , d’une profondeur de champ . Bien sur,  Edward Hopper est  ici allimenté par cette solitude de l’immobile , comme une fixation impossible . L’enjeu est autour des corps,  la Femme attend , elle attend un retour , celui non pas d’un homme , mais d’un être perdu , qui n’appelle jamais , qui est toujours en retard , de la vie comme de la mort . Seul le lieu d’un fils fou ,( l’âme du poète )  est le lieu de la parole cette parole impossible , alors c’est dans le chant , dans une forme primaire de la voix que s’élabore le cris de notre impuissance .Pourtant le tragique et l’humour sont comme des solutions , mais la paralysie des humains résonnent , l’inéfficacité de l’action de toute action , est plus forte que le Désir . Chaque personnage transporte dans ce chaos , l’ébauche d’une mélancolie  , il n’y a plus de croyance , Dieu et tout le reste vole en éclat ,et tout le monde , mort comme non mort ( vivant ?  ) se retrouve dans une immense poubelle , celle de la honte d’avoir été présent , que présent …

Ce film est dans la logique de Bresson , des gens de la rue , du métro , d’une gare … acteurs d’un moment , d’un simple moment .

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